Conduire une stratégie durabilité à échelle mondiale

Chez Kyndryl, le plus grand fournisseur mondial de services d’infrastructures informatiques, les enjeux de numérique responsable sont au cœur de la stratégie développée par l’entreprise. Née d’une spin-off d’IBM il y a quatre ans, Kyndryl a très tôt inscrit la durabilité dans ses priorités stratégiques. L’impulsion vient d’en haut, avec une gouvernance impliquée, des responsables en charge de chacun des pôles liés aux enjeux du développement durable, et une mobilisation active des collaboratrices et collaborateurs à tous les niveaux.

Kyndryl a même mis en place une démarche participative, pour favoriser l’adhésion et l’implication du plus grand nombre. Cet engagement collectif repose sur une culture d’entreprise qui valorise l’innovation, la responsabilisation et le travail en réseau. Le nom de Kyndryl, contraction de “kin-ship” (parenté, communauté) et “ten-dril” qui signifie « vrille », évoque d’ailleurs ces liens et cette interdépendance. qui unissent au sein de l’entreprise. Dans les faits, cela se traduit par une stratégie ESG solide, à la fois ambitieuse et ancrée dans le réel.

Objectif : atteindre le "net zero" à l’horizon 2040. Un cap ambitieux, validé par la Science Based Targets initiative (SBTi), que l’entreprise poursuit avec l’ensemble de ses parties prenantes : clients, fournisseurs, partenaires. Mais à l’heure de l’explosion des besoins en données et du déploiement de l’IA, maintenir une trajectoire bas-carbone est un exercice d’équilibriste. Les usages numériques étant par nature énergivores, d’autant plus avec l’IA, une gouvernance éclairée s’impose pour tenir le cap sans freiner l’innovation.

« Toutes les entreprises informatiques se trouvent dans la même situation : IT for Green vs. Green IT, la balance doit être regardée avec beaucoup d'attention », prévient Sonia Bleinès Desbrières, Associate Director Global Corporate Citizenship Europe chez Kyndryl. Pour l’entreprise, cela implique de mobiliser ses propres actifs, mais aussi d’impliquer son écosystème entier. Car sans une démarche cohérente à l’échelle mondiale et des équipes structurées, les objectifs de durabilité fixés ne pourront être atteints.

Une feuille de route construite avec méthode

« Dès le premier jour, le développement durable a été inscrit au cœur de la démarche de Kyndryl », explique Sonia Bleinès Desbrières, « l'impulsion vient de la Direction. Martin Schroeter, notre CEO, a été le premier à l'annoncer ». Elle loue également l’action de Faith Taylor, Senior Vice President et Global Sustainability and Social Impact Officer, « très engagée et qui porte le sujet au quotidien dans l’entreprise ».

Aussi, c’est un travail à 360° qu’a entamé Kyndryl pour répondre aux ambitions de la Direction. Des études internes de double matérialité ont permis de cerner les risques et opportunités liés aux activités IT de l’entreprise, avant de déployer une cartographie précise de ses impacts. Cette analyse s’est traduite par des objectifs chiffrés et des plans d’action sur les scopes 1, 2 et 3, couvrant ainsi toutes les dimensions de la chaîne de valeur.

La réduction de l’empreinte carbone des infrastructures informatiques (data centers, réseaux, équipements utilisateurs) figure en tête des priorités. « Nous avons remplacé des systèmes anciens, optimisé nos ressources en eau et énergie, rationalisé nos assets. Et nous engageons nos fournisseurs à suivre la même démarche », détaille Sonia Bleinès Desbrières. Cette stratégie d’alignement sectoriel est centrale dans la transformation.

Pour garantir sa trajectoire, Kyndryl s’appuie sur des critères de performance environnementale précis que l’entreprise suit avec des outils internes. Les résultats 2024, obtenus en moins de quatre ans, sont encourageants : -7 % de consommation d’eau, -11 % d’émissions directes et indirectes. L’entreprise est aujourd’hui certifiée ISO 14 001 (management environnemental) et ISO 50 001 (performance énergétique), et figure dans le top 5 % des entreprises évaluées par EcoVadis avec une note Gold. « Et récemment, Forbes a nommé Kyndryl comme parmi les 200 meilleurs leaders du Net Zero » fait valoir Sonia Bleinès Desbrières.

L'humain, au cœur de la méthode

Cette trajectoire de durabilité que se donne Kyndryl repose aussi sur ses collaborateurs. Elle s’accompagne de dispositifs d’apprentissage variés : MOOC de l’Institut du Numérique Responsable, formations internes, ateliers thématiques. Entre autres, Kyndryl déploie une formation intitulée “Mission Net Zero”. Ce programme, traduit en plus de 15 langues, a d’ores et déjà formé 40 000 collaborateurs dans le monde, soit près de 55 % du total.

En France, la mobilisation a été particulièrement massive. « La France a été très motrice, avec des formations dès la première année. 87 % des salariés français ont suivi notre formation 'Mission Net Zéro'. Je suis très fière de l’engagement de nos collaborateurs », s'enthousiasme Sonia Bleinès Desbrières.

En parallèle, Kyndryl encourage la participation active des salariés. Des Fresques du Climat ont ainsi été organisées dans plusieurs pays. La majorité d’entre elles ont été animées par des collaborateurs eux-mêmes, formés spécifiquement à déployer cet atelier. « Nous apportons une démarche ‘Sustainability’ globale, et au niveau local, les salariés ont aussi une grande liberté de proposition » précise-t-elle.

Des initiatives ont ainsi été déployées à petite échelle d’abord puis adoptées globalement ensuite. Par exemple, le programme EcoStream, né en Pologne, est aujourd’hui présent dans 49 pays. Il repose sur des communautés de salariés qui co-développent des solutions durables et innovantes pour les clients. Cette intelligence collective alimente la stratégie mondiale de Kyndryl, tout en favorisant un ancrage local fort.

Une démarche orientée clients et résultats

Kyndryl ne se contente pas d’agir pour elle-même : « Avant de les déployer chez nos clients, nous sommes le client zéro », explique Sonia Bleinès Desbrières. Cette approche d’expérimentation permet d’aligner l’offre de service avec les exigences réelles du terrain, en matière d’efficacité énergétique, de sobriété numérique et de conformité ESG.

Parmi les solutions phares : Kyndryl Bridge, une plateforme numérique d’intégration dotée de modules d’IA. Elle fournit une vue en temps réel de l’usage des infrastructures, identifie les surconsommations et propose des optimisations concrètes. « Cela va nous dire qu’un serveur tourne inutilement la nuit ou qu’une base de données est inutilement dupliquée », illustre Sonia Bleinès Desbrières, « Kyndryl Bridge, via Kyndryl Sustainability Advisor, nous permet d’orchestrer l’ensemble de l’environnement technologique de nos clients dont le pilotage de leurs indicateurs de performance environnementale. »

En complément via Kyndryl Consult, sa branche conseil,  l’entreprise propose du conseil stratégique, de la migration vers des architectures sobres, ou encore du reporting ESG. Ce soutien est d’autant plus crucial que les clients de Kyndryl sont eux-mêmes soumis à des obligations croissantes. Le numérique devient une brique centrale des politiques climatiques, jusque dans les chaînes d’approvisionnement. Avec ses solutions capables de traiter la data, Kyndryl contribue à faciliter le reporting de l’activité de ses clients (ex : traçabilité, déforestation, émissions indirectes, etc.).

« Le moteur de mise en action de nos clients est multiple » ajoute la responsable Global Corporate Citizenship Europe de Kyndryl, « la réglementation est un enjeu fort, mais il y a aussi la question des coûts et bien sûr, la pression que leur imposent leurs propres clients ». Ainsi, pour Sonia Bleinès Desbrières, à chaque niveau, les attentes des parties prenantes favorisent une boucle vertueuse.

Un chemin exigeant, mais prometteur

Même si les avancées sont déjà significatives, Kyndryl sait bien que le chemin vers le “net zero” est encore long. « C’est un long voyage, mais nous avançons par étapes et nous savons où nous allons. Ce ne sont pas des effets d’annonce », affirme Sonia Bleinès Desbrières. La stratégie de Kyndryl repose sur des données vérifiées, des objectifs validés scientifiquement (SBTi), et une logique d’amélioration continue. Les progrès réalisés sont le fruit d’un pilotage rigoureux et d’une gouvernance engagée.

Kyndryl a aussi su s’entourer de partenaires pour progresser. Avec Microsoft, par exemple, l’entreprise co-produit des études sur le Green IT et conçoit des outils communs. Cette logique de co-création se retrouve aussi dans les partenariats avec des hyperscaleurs, avec des éditeurs reconnus et les institutions du numérique. Elle renforce ainsi la pertinence et la portée de chaque action menée.

Dans un contexte d’explosion de la data et de développement accéléré de l’IA, Kyndryl veut démontrer qu’un numérique responsable est possible. Pour y parvenir, l’entreprise sait bien que cela passe par une articulation constante entre innovation technologique et exigence écologique ; une responsabilité que Kyndryl endosse pleinement en faisant de la “Sustainability” un enjeu majeur de sa stratégie. Et l’entreprise compte bien continuer à jouer un rôle moteur, en France comme à l’international.

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